La Tunisie investit dans les talents techniques. Aymen Labidi juillet 2, 2023

La Tunisie investit dans les talents techniques.

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La Tunisie investit dans les talents techniques.

La Tunisie pourrait bénéficier du transfert du savoir-faire français pour développer de nouveaux métiers, notamment dans les domaines des technologies de l’information et de la communication et de l’offshoring. Cela nécessiterait une réforme majeure du système d’enseignement technique.

Un récent forum organisé par l’UTICA et le MEDEF a mis en évidence la forte implication de la France dans les services informatiques, le développement de logiciels et les services de télécommunications ces dernières années. Grâce à ces partenariats, la Tunisie vise à devenir une plate-forme pour l’exportation de services à valeur ajoutée vers le Maghreb et le Moyen-Orient.

Le projet e-government, décrit par un représentant de Génitech France au Forum, s’inscrit dans cette démarche.

Génitech Tunisie est impliquée depuis près d’un an. Il favorise le transfert d’expertise en matière d’administration électronique vers la Tunisie, renforce la formation des techniciens tunisiens et établit des partenariats avec des entreprises tunisiennes dans le secteur de l’administration électronique. L’objectif final est de créer une plateforme d’expertise en Tunisie qui pourra être exportée vers le Maghreb et le Moyen-Orient, souligne le représentant de la société.

Les chefs d’entreprise français ont loué les avantages de ce partenariat, qui est renforcé par l’innovation et le développement technologique conjoint, et ont souligné l’enjeu fondamental de la formation pour la réussite d’un pôle de compétitivité.

En réponse à cette demande des chefs d’entreprise, les responsables des deux pays ont exprimé leur intérêt pour la professionnalisation de l’enseignement supérieur. Deux tiers des licences délivrées en Tunisie sont des licences professionnelles, a souligné le ministre de l’Enseignement supérieur Lajar Bouhouni. Sans oublier le développement des stages en entreprise, grâce à l’accord signé avec la Jeune Chambre de Commerce UTICA.

La ministre française Valérie Pecress a abondé dans ce sens, mentionnant l’accord-cadre signé jeudi dernier entre les ministères français et tunisien de l’enseignement supérieur et soulignant l’importance de créer de nouvelles formations. Par ailleurs, le partenariat franco-tunisien donnera lieu à 25 projets de licences professionnelles en septembre prochain, qui s’ajouteront aux 25 licences similaires créées en septembre 2008.

Le financement français de la création de l’École nationale d’ingénieurs de Bizerte et le nouveau partenariat entre l’École nationale d’ingénieurs de Tunisie et l’École nationale supérieure d’ingénieurs de France s’inscrivent dans le cadre de la professionnalisation de l’enseignement supérieur. La France soutient ainsi l’ambition de la Tunisie de doubler le nombre d’ingénieurs d’ici 2012.

Le secteur des services, source de création de richesse et de croissance, apparaît comme un objectif clé de la politique économique de la Tunisie. Le ministre du commerce, Ridha Touiti, a souligné : « Selon nos récentes prévisions, la croissance du PIB en 2009 a atteint 4,5%, grâce à une croissance de 6% dans le secteur des services et de 2% dans le secteur manufacturier. »

Faisant référence aux opportunités existantes dans le domaine des technologies de l’information et des services de télécommunications ainsi qu’aux délocalisations, le ministre a déclaré : « Cela correspond à la structure du marché du travail, qui est composé de diplômés universitaires.

Lida Tuiti a également souligné que, selon le plan de développement, l’investissement privé augmentera d’environ 4,2 % de manière permanente et de 7,7 % de manière continue.

Cela sera possible non seulement grâce aux investissements nationaux, mais aussi en attirant des investissements étrangers d’environ 2 milliards de VND, selon les prévisions pour 2009.

Ces investissements pourraient stimuler le commerce extérieur, qui représente 46% du PIB de la Tunisie. 80% des exportations sont destinées au marché européen.

Mais en ces temps de crise, la lumière est devenue rouge. Il reste donc des étapes à franchir pour que la Tunisie mette en œuvre ces nouveaux partenariats.